La difficile cohabitation entre joueurs de padel et riverains

Plébiscité par les amateurs, redouté par les voisins : le padel continue de séduire en France, mais son succès n’est pas sans conséquences. Cris, jurons, claquements de balles… les nuisances sonores provoquées par ce sport explosif exaspèrent de plus

en plus de riverains, au point d’alerter les autorités sanitaires.

Des nuisances bien identifiées

Le problème n’est pas nouveau. En mars 2025, la Fédération française de tennis (FFT) — en charge du padel — a publié une étude technique pointant les nuisances sonores liées à ce sport, relayée par Padel Magazine. Entre les claquements de balle, les rebonds contre les parois vitrées ou grillagées, les cris dignes des courts de Roland-Garros ou les jurons lâchés sous le coup de la frustration, le volume grimpe vite.

Des recommandations, mais peu de contraintes

À la suite de cette étude, plusieurs recommandations ont été formulées : privilégier les zones déjà bruyantes, limiter les horaires de jeu (notamment le soir), installer des murs anti-bruit ou encore favoriser les structures indoor. Mais rien d’obligatoire, et tous les clubs ne jouent pas le jeu.

Vers une réglementation plus stricte ?

Le sujet devient si sensible que l’Agence régionale de santé (ARS) classe désormais le padel dans les activités sportives génératrices de nuisances sonores, au même titre que les stands de tir, les ball-traps ou… les stations de lavage.

À l’étranger, la question est déjà tranchée : aux Pays-Bas, depuis 2023, les terrains doivent se situer à au moins 100 mètres des habitations, voire 160 mètres dans certains cas. La Belgique a suivi l’année suivante. Si la France devait leur emboîter le pas, que deviendront les terrains déjà construits ?

Souhaitons que notre équipe municipale soit sensible a ce problème et impose qu'elle contrainte a l'exploitant pour la tranquillité des riverains a proximité